8 ans et des poussières ….

Je vais aujourd’hui fair un petit point sur Milan et moi.

Les questions qui reviennent le plus souvent sur mon deuil périnatal sont:

Comment le vis-tu maintenant ?

Tu penses toujours à lui ?

Est-ce que l’on guérit ?

Et bien, comment dire…

Non, on ne guérit pas vraiment. On apprend à vivre avec la douleur et le manque de ce qui aurait du être. Il y aura bientôt 9 ans que Milan est parti et j’ai toujours les mêmes pensées.

Pourquoi moi, nous ? Est ce que si j’avais été aux urgences la veille pour dire qu’il bougeait trop, on m’aurait écouté ? 
Se serait-il entendu avec ses frères ? Aurait-on eu Vadim ? Comment serait sa scolarité, à qui ressemblerait il ?

Toutes ses interrogations sont toujours présentes, il faut le savoir.
 Pas forcément tout le temps… Plus les jours où l’on a un coup au moral, le jour de son anniversaire, les jours de rentrée, bref toutes les dates qui jalonnent notre vie.

Aujourd’hui, je sais que même si la tristesse est moins présente dans ma vie, il y aura toujours une part dans mon cœur pour elle, pour lui.

Alors pour être totalement honnête, oui, ça ira mieux avec le temps ! Mais non, on n’oublie pas. Enfin moi, je ne peux pas. La question du nombre d’enfants me fait toujours autant de mal, car je sens toujours en moi cette hésitation à dire 6 garçons … Car je sais que derrière viendra forcément le « mais non tu n’en as que 5 ? »
Alors en fonction des personnes, je jauge si je peux dire où pas. Et dans ces cas-là, c’est réellement difficile de ne pas parler de lui.

Alors je continuerai de parler de lui ici ! Et de le rencontrer aussi quand le besoin est vraiment trop fort en autohypnose. Pour cela d’ailleurs, je ne remercierai jamais ma sage-femme de m’avoir appris à pouvoir faire cela. Certains diront foutaises, d’autres comme moi en seront apaisés et je pense que le but au final est de pouvoir continuer à vivre avec lui, avec bonheur plutôt que dans un marasme bouffant tout.

Je vous embrasse bien fort !

Natacha