Dans la vie, il y a des dates qui te marquent. Anniversaire, mariage, naissance, et décès. Mais il y a aussi celles qui te marquent indéfiniment celle du deuil périnatal.
Cela va bientôt faire 5 ans que je vis avec ces dates. 5 ans que je sais que je vais avoir du moins bien. J’ai beau essayé de ne pas m’en faire, de me dire que cette année ça ira mieux et bien non, cela ne fonctionne pas ainsi.
Il ya le fait que plus le temps passe, plus les mains qui te soutenaient au début se détachent.
Au début, les mains glissent doucement, les doigts se délient et au final elles se dénouent dans un frôlement de doigts. Il ne reste alors plus que quelques personnes qui sont là pour t’aider à passer ce cap, et bien souvent des parents comme toi. Alors on se demande comment on va passer ce moment, comment faire pour oublier ne serait ce qu’un instant que c’est là qu’il est parti.
J’ai conscience que la vie continue, que les gens n’ont pas forcément conscience que ta douleur est toujours là ! C’est vrai, tous les jours de l’année, tu souris, tu épaules, tu réconfortes alors pourquoi durant un cours laps de temps aurais tu besoin d’aide ? Surtout que cela fait bientôt 5 ans ...
La vie continue, les gens continue d’écrire le livre de leur vie. Le nôtre est un peu différent. On continue de l’écrire avec plus de vigueur, plus de force pour profiter de chaque instant. Mais dans notre livre, il y a une page écornée, marquée, qui revient chaque année. Cette page est abimée, chaque année de nouvelles larmes viennent l’entacher. On a beau ne pas vouloir rouvrir cette page, c’est comme si un souffle d’air feuilletait les pages jusque celle-ci . Les mêmes questions reviennent chaque année, avec d’autres qui s’ajoutent au fil du temps : quelle était la couleur de ses yeux, s’entendrait il avec son petit frère et les autres, serait il joueur et rieur ou plutôt sérieux et malin ? Serait-il plus câlin papa ou câlin maman ? Tout un tas de questions qui reviennent sans cesse sans qu’aucune réponse ne vienne un jour.
Alors on prend le temps de se recueillir, de pleurer, d’imaginer cette vie que l’on n’a pas eue ensemble. Et chaque personne présente dans ce moment difficile sont précieuses, car elles adoucissent la douleur.Alors si un jour vous croisez des parents endeuillés, n’oubliez de les épauler chaque année … C’est un geste de réelle bonté et qui les aident à mieux surmonter cette fatalité.
Des dates… j’apprends à vivre avec ces dates, et je les trouves terribles. Déjà 5 ans, je t’envoie mon amitié pour t’épauler et te soutenir
❤️❤️❤️
Cet article est original bonne continuation https://www.medespoir.ch